Il est possible de devenir franchisé de bien des manières dans le secteur des services aux entreprises. Dans le monde toujours plus connecté d'aujourd'hui, chacun se doit de soigner sa communication s'il veut rester compétitif. Avec la crise, les budgets se réduisent comme peau de chagrin et ce sont les plus créatifs qui emportent les marchés. La guerre de la communication se joue à tous les niveaux, et un des terrains les plus disputés est celui de l’événementiel. Plongée dans un marché âprement disputé.
Un secteur de plus en plus concurrentiel
Comme nous le disions ci-dessus : qui dit époque de crise, dit baisse des budgets communication (de 10 % à 30 % à travers tout le spectre des annonceurs). Ces pertes de vitesse ont créé des conditions difficiles pour les spécialistes de l’événementiel qui se retrouvent en position de compétition permanente. Comme l'a déclaré Julien Carette, président de Havas Events, « En France, la communication événementielle n'est pas un marché de croissance, mais de bataille ». D'après Anne Césard de Xerfi cependant, les dépenses des annonceurs en matière d’événementiel sont appelées à croître d'environ 2 % par an jusqu'en 2015.
Les chiffres de l’événementiel en France
On estime que la marché de la communication événementielle s'élève à 15 % des dépenses des annonceurs (ces chiffres ne comptent pas les sommes dépensées auprès des média). Cela représente une somme de deux milliards et demi de chiffre d'affaires pour 2012, soit une hausse de plus de 20 % par rapport à 2009. Cependant cette année-là avait vu une chute par rapport à l'année précédente. Les pertes enregistrées en 2008-2009 n'ont pour l'heure jamais été comblées, tandis que les très grosses opérations événementielles ont presque disparu.
Si le secteur ne souffre pas de pertes significatives, on constate que l'activité a baissé en valeur sinon en volume. Ainsi, les professionnels de l’événementiel ont su s'adapter en temps et en heure. De plus en plus d'agences s'y essaient (souvent en addition de leur habituelle production de contenu publicitaire) d'une part ; d'autre part l'arrivée des formules low cost a permis d'attirer de nouveaux annonceurs sur le marché.
L'avenir de l’événementiel passe-t-il par le regroupement ?
Les rachats importants qui ont récemment secoué le petit monde de la communication tendent à indiquer un regroupement des forces en présence autour des “ big four ”, les quatre grandes agences : Auditoire, Havas Events, Le Public Système et Publicis Events. Le Public Système a en effet acquis en 2012 toute une constellation de petites agences spécialisées dans le numérique, les relations public ou le contenu des marques.
Une autre évolution du métier réside dans l'hybridation des campagnes. Un grand nombre d'opérations réalisées ces dernières années ont démontré que l’événementiel se mariait bien avec l'interactif, le divertissement et la relation publique. Effet de bord, ces événements ont une portée qui va au-delà de l'heure et du lieu : leur impact est porté par les média et les réseaux sociaux. Plus rentable et plus porteur, l’événementiel du futur passe par le 2.0.